TARDOC : climat peu propice à l'échange

Briefe / Mitteilungen
Édition
2021/18
DOI:
https://doi.org/10.4414/bms.2021.19816
Bull Med Suisses. 2021;102(18):612-613

Publié le 05.05.2021

TARDOC: 
climat peu propice à l’échange

Depuis des années, le climat entre la FMH et l’OFSP n’est malheureusement pas propice à la collaboration et à l’échange qui seraient nécessaires pour trouver ensemble des solutions adéquates et intelligentes.
J’ai lu avec intérêt l’excellent article de Christian Oeschger et Patrick Müller sur l’avancement de TARDOC 1.2 paru le 14 avril 2021 dans le BMS. Il est intéressant de voir que l’armée de fonc­tionnaires qui a «examiné» pendant plus de 500 jours le nouveau tarif ne semble pas faire vraiment de commentaire sur la structure et les positions, mais c’est bien sur le revenu de référence, pourtant calculé objectivement et méticuleusement par l’Institut d’économie de la santé de la Haute Ecole des sciences appliquées de Zurich, que sa critique principale porte, ainsi que sur la durée quotidienne de travail.
Ne serait-il pas plus simple, in fine, de calculer le revenu des médecins sur le revenu des fonctionnaires de l’OFSP? Qui dans cet organe travaille 11,4 heures par jour? Quel est le revenu des cadres de ce service des tarifs qui ont de vraies responsabilités (s’il y en a?), équivalentes aux nôtres? Mais il faudra alors, en plus, tenir compte de tous les avantages que ces fonctionnaires ont en termes de retraite, de couverture et d’avantages sociaux, de vacances et… de rythme de travail. Et, il n’est pas exclu, que le revenu de référence des médecins soit très sensiblement revu à la hausse.
Pour avoir participé pendant plus de 20 ans aux différentes commissions des tarifs de ma spécialité, j’ai vu de près le travail accompli et les membres de la FMH peuvent être fiers et reconnaissants d’avoir dans leurs rangs des personnes aussi engagées, déterminées et brillantes pour mener à bien ce travail colossal. La FMH a conduit sans relâche, avec une assiduité et une rare clairvoyance, depuis plus de dix ans, d’abord sous la direction du regretté Dr Ernst Gähler, puis de celle du Dr Urs Stoffel et de leur équipe très efficace, un travail remarquable, chaque position et chaque élément ayant fait l’objet d’une étude attentive et objective, basée sur des calculs extrêmement précis des coûts et des prix, vérifiables à chaque étape, et confirmés par des instituts spécialisés et parfaitement neutres. Il semble donc peu correct de remettre en question les chiffres donnés par la FMH. On peut, bien sûr, mais seulement ensuite, négocier sur la base des chiffres, mais il est in­acceptable de les remettre en question. Et s’il ­fallait une preuve d’un certain manque de bienveillance de l’OFSP à l’égard des médecins, cette fois, et pour celles et ceux qui en doutaient, elle est bien là!

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