5. Il importe de parler des «marchands de maladies», les «disease mongers». Ceux qui manufacturent, offrent, rendent attrayant et poussent à consommer. A nouveau ici, c’est le grand combat liberté ou soi-disant telle – y compris de faire de la publicité – vs santé et prévention. Big Tobacco n’a montré aucune retenue dans ses campagnes, dans ses guerres, pour discréditer les études épidémiologiques sérieuses et catégoriques et ceux qui attirent l’attention sur ces résultats; ainsi que, parmi d’autres démarches, pour financer de la «misleading research». Aujourd’hui encore, les marchands de maladies financent des évènements artistiques, et même sportifs (tout de même un comble!). Pour le jeune professionnel engagé que j’étais, il y a longtemps, voir comment ces entreprises pathogènes ne reculaient devant pratiquement rien (falsification des faits, mensonges, corruptions, manœuvres dilatoires) pour s’opposer à toute limite raisonnable, décente, mise au marketing de leurs produits a été un véritable choc – je croyais à un minimum d’éthique, y compris dans le business. Des décennies plus tard, cela continue. Et, à cet égard, «money is no matter», les ressources semblent inépuisables pour minimiser les dégâts, pour nier, pour influencer et s’opposer à la protection de la santé.**