Alors que les «Swiss Skills», et en particulier le concours des métiers, mettent l’accent sur les hard skills, à savoir les aptitudes et les compétences spécialisées, il est évident que d’autres qualités sont indispensables aux assistantes médicales CFC, comme à d’autres professions d’ailleurs. Hormis les hard skills, elles doivent donc réunir aussi plusieurs soft skills, autrement dit des compétences humaines et comportementales. Or, pour être utilisées de manière pertinente et appropriée, leurs compétences pratiques présupposent un savoir, une connaissance. Pour être précis, on parle alors de knowledge, skills and abilities. Un savant mélange de ces trois éléments est primordial pour que les équipes fonctionnent au sein des cabinets, que les patients soient satisfaits, mais aussi pour maintenir l’excellente qualité de notre système de santé, selon diverses enquêtes nationales et internationales (3e place au classement du Lancet). L’objectif visé est une médecine optimale et non une médecine maximale. La première est bien évidemment efficiente. Mais un déséquilibre se dessine, car cette efficience est de plus en plus réduite par une administration débordante, en particulier de la part des assureurs. Eux aussi engagent des assistantes médicales, mais ils ne participent pas aux coûts de leur formation, à l’inverse des hôpitaux, dont certains y contribuent déjà. Pourtant, il s’agit d’un simple principe d’équité et, au niveau cantonal, les sociétés cantonales de médecine devraient exiger cette équité de la part de tous ceux qui financent les hôpitaux.