Récapitulatif
• L’étude SPICE III était une étude clinique randomisée intégrant 3904 patients adultes en état critique hospitalisés en soins intensifs chez lesquels l’effet de la sédation par la dexmédétomidine a été comparé à celui du «traitement standard ordinaire» sur la mortalité toutes causes. En termes de mortalité totale à 90 jours, l’étude n’a permis d’observer aucune différence entre le groupe de la dexmédétomidine et le groupe du traitement standard (mortalité de 29,1% dans les deux groupes).
• L’étude a démontré un effet de l’âge sur le risque de mortalité. La dexmédétomidine a été associée au sein du groupe d’âge ≤65 ans à un risque de mortalité supérieur à celui d’autres sédatifs (odds ratio 1,26; intervalle de confiance à 95% 1,02 à 1,56). Le mécanisme fondamental est inconnu.
• Cette hétérogénéité de l’effet sur la mortalité en fonction de l’âge était la plus marquée dans les cas où la dexmédétomidine avait été administrée précocement à haute dose afin d’obtenir la sédation profonde de patients hospitalisés pour d’autres raisons que pour une prise en charge post-opératoire. Cette hétérogénéité a augmenté simultanément à la hausse du score APACHE II.
• L’effet sur la mortalité n’était pas décelable en cas d’administration de la dexmédétomidine en vue d’une sédation légère.
• Chez les patients plus jeunes, ces résultats doivent être mis en balance avec le bénéfice clinique attendu de la dexmédétomidine par rapport aux autres sédatifs.
• Chez les patients en soins intensifs, la dexmédétomidine n’est autorisée que pour obtenir un niveau de sédation pas supérieur à –3 sur l’échelle RASS.