Dans un tout autre ordre d’idées, une personne peut décider de quitter la profession lorsqu’elle constate, au cours de stages universitaires ou plus tard dans la pratique professionnelle, qu’elle n’est pas très à l’aise au contact des patients. Cette situation peut faire naître des envies radicales de réorientation professionnelle. Toutefois, avant de se lancer dans un deuxième cursus ou dans une autre profession, il faut se demander si l’énorme investissement personnel et celui de la société dans les études de médecine ne pourraient pas être utilisés dans des tâches éloignées de la patientèle. En effet, dans certaines activités, les connaissances de la médecine et l’entraînement à la pensée médicale jouent un rôle central. Cependant, les entretiens menés par Coach my Career (
www.vlss.ch/fr/) révèlent souvent le manque d’idées pour ces voies alternatives parmi les jeunes médecins. En 2016, la Harvard Business Review [1] a publié un article prometteur qui montrait comment les médecins pouvaient réussir leur carrière en dehors de la prise en charge des patients. Ce travail a démontré que les hôpitaux dirigés par des directeurs généraux médecins de profession sont, à bien des égards, meilleurs que ceux dirigés par des directeurs généraux issus d’autres horizons professionnels. Penser au statut de directeur général d’un hôpital comme objectif professionnel lointain est une réorientation professionnelle possible. Pour y parvenir, il faut disposer d’une solide formation en management et d’une expérience dans les différents domaines de la santé publique que sont, par exemple, les assurances-maladie, les offices cantonaux de la santé publique, l’OFSP, les entreprises pharmaceutiques ou les développeurs de logiciels médicaux.