Priorité des activités médicales pendant la pandémie: traitement ou vaccination?

Briefe / Mitteilungen
Ausgabe
2021/22
DOI:
https://doi.org/10.4414/saez.2021.19881
Schweiz Ärzteztg. 2021;102(22):739

Publiziert am 02.06.2021

Priorité des activités médicales pendant la pandémie: traitement ou vaccination?

Merci à Mme Jana Siroka de nous rappeler que nous, médecins, devons d’abord chercher à soigner les malades et y investir «toutes nos forces». En principe, nous le savons tous. Dans le cas d’une maladie pour laquelle il n’existe actuellement aucune thérapie efficace, et vu la complexité de la recherche, il est bien compréhensible que les médecins praticiennes et praticiens utilisent leur énergie à soutenir en priorité les efforts de prévention et de vaccination, aucun d’entre nous n’étant capable, à elle et lui seul, de faire avancer la recherche thérapeutique. Souvenez-vous de la longue discussion sur l’effet thérapeutique attendu de l’hydroxychloroquine et des efforts et du temps qu’il a fallu pour parvenir à des conclusions claires sur son inefficacité. S’occuper des vaccins avant de se lancer dans des traitements empiriques n’est pas un oubli, mais une attitude pragmatique.
Les vaccins sont actuellement la seule arme efficace pour atténuer l’extension de la pan­démie, à côté des mesures préventives auxquelles nous sommes soumis depuis un an et que nous souhaitons pouvoir abandonner au plus vite. Le rappel répété, même dans le BMS, des «graves effets secondaires» des vaccins a surtout pour conséquence de semer le doute dans l’esprit du public et de freiner l’acceptation des vaccins. Nous ne savons bien entendu pas tout sur le virus ni sur les vaccins, mais il existe assez d’évidences de leur bénéfice, même chez les personnes qui ont été infectées auparavant, pour approuver leur emploi.